nantes odessa à velo

nantes odessa à velo

la roumanie suite et fin

vendredi 24 juin

cette etape vers Giurgiu ressemble a celle de la veille tant par les paysages que par la temperature 

a 13 h, il faisait 44°

Quelques côtes et la route est défoncée par endroit, ce qui n 'est pas bon pour mon posterieur.

Nous rencontrons pres d'une epicerie un breton qui est parti fin mai du Faouet. Il souffre de tendinite mais veut être rentré pour le debut du mois de juillet. il faut dire qu'il fait des etapes moyennes de 150 kms.

nous sommes plus modestes puisque ce jour là ce sera 124 kms en 6 h 20

Nous trouvons un bel hotel tout neuf pour la nuit mais les velos doivent rester dehors

A 4 h 30, orage. je dois sortir mettre les protections sur les sacoches si je ne veux pas qu'elles soient trempées, le tout en pyjama!

Giurgu avait de grands equipements industriels (siderurgie) aujourd'hui a l'abandon.

Celà crée un ambiance très particulière en arrivant dans la ville.

En face se trouve la grande ville Bulgare de Ruse dont nous apercevons les tours d'habitation. 

 

 

samedi 25 juin

 

Direction Calarasi

Le vent est assez fort et dans le dos, ce qui a le double effet de nous rafraichir et de nous pousser

La sortie se fait par la route de Bucarest avec beaucoup de circulation mais comme la voie est large. nous nous sentons en securité sauf qu'il faut faire attention a l'absence de plaque d'egout.

Quelques côtes pour remonter sur la plaine et çà roule vers Oltenitza.

Michel Rault a contacté ses amis de Constantza qui se renseignent des modalites de retour.

A priori ce sera par le car puisqu'il est possible d'avoir un billet direct pour Paris. Par le train, il faut reprendre des billets à Budapest. J'avais regardé avant de partir et la Cie Atlassib peut prendre les velos. Depart, le mardi ou le vendredi. 

Ils nous appellent sur mon portable et proposent eventuellement de venir nous chercher avec leur voiture mais le challenge était d'aller à la Mer Noire à velo. Notre determination reste totale.

 

Le vent nous pousse fort et les kilometres défilent. Heureusement, car en calculant l'etape Elisabeth s'est trompée et ce n'est pas 110 kms qu'il y a faire mais 149. Le temps devient orageux et nous filons devant la nue. Au passage, un ado nous lance des pierres !

Devant nous, le ciel est plombe et on voit qu'il pleut au loin.  Arrivé a Chiselet, nous nous arrêtons sous un abri bus en attendant le grain. Bien nous en prend, car une sorte de tornade soulève de la poussiere de partout rendant impossible de rouler. Suit une grosse pluie, nous craignons que la bourrasque arrache l'abri bus mais celui-ci tient sans doute par habitude.

3/4 d'heure plus tard, nous repartons mais cette fois ci avec vent de face jusqu'à l'etape.

 

record battu : 151 kms

7 h 30 de selle 

 

dimanche 26 juin

direction Cernavoda

Nous allons longer un bras du Danube dit "Bercea"

Apres l'etape d'hier, Elisabeth a du mal a avancer d'autant que le vent reste 3/4 de face

On voit qu'il a du bien pleuvoir aussi sur ce secteur car les rues sont encombrées de boues et de pierres qui ont dévalées des chemins perpendiculaires a la rue principale.

Dans les villes moyennes comme dans les bourgs, seule la rue principale est bitumée.

La poussiere est intense a chaque passage de véhicule. 44 kms de Calarasi a Fetesti, il nous faut plus de 3h.

J'ai reperé sur la carte qu'il n'existait qu'une voie pour franchir le Danube a ce niveau et c'est 

l'autoroute de Bucarest-Constanta. A l'hôtel de Turgu Margurele, je m'étais renseigné pour savoir s'il existait des ponts franchissable a vélo. Fort de cette certitude nous avançions confiants.

Arrivé a Fetesti, nous cherchons en vain le passage cyclo. Pas d'autre alternative que de prendre l'autoroute. Nous ne sommes pas rassurés mais a la barriere de peage la guichetière nous fait signe de passer gratuitement.

Allons y sur la bande d'arrêt d'urgence.

Heureusement c'est dimanche midi et il n'y a pas trop de circulation et maintenant le vent fort est dans le dos et nous propulse.

le premier pont sur le bras du Danube se passe sans trop de difficulté d'autant que nous voyons un autre cycliste local une centaine de metres devant nous qui part a la peche sur les bords de ce bras.

Ensuite nous trouvons une sortie sur la droite mais qui ne debouche nulle part. Pas question de retourner sur l'autoroute, un panneau explicite l'interdit. Nous trouvons une sorte de chemin de terre qui suit en contre bas la voie de chemin de fer parallèle a l'autoroute. Pas d'autres alternatives, il faut le prendre alors que la pluie arrive sur nous. Il y a tellement de boue que mon velo ne peut plus avancer : freins, pedalier, derailleur, garde boue englués ! et celà pendant 15 kms.

Le pire reste a venir car de l'autre côté c'est le Danube qu'il faut franchir.

Effectivement, a la fin du chemin, pas de pont mais la pluie a cessé. Inspection des lieux pour trouver une issue sans refaire les 15 kms en sens inverse style Montand et Brasseur dans le salaire de la peur

Le Pont de chemin de fer, trop haut pour y accéder et trop dangereux car les convois de marchandises et voyageurs sont frequents

Reste les ponts autoroutiers accessibles par un sens interdit.

Pendant que nous nettoyons nos velos passe une voiture de police qui nous ignore.

Bon ca veut dire qu'on n'en verra sans doute pas d'autre.

Nous montons donc par la voie de degagement et arrivés sur l'autoroute constatons qu'il n'y a plus de bande d'arrêt d'urgence. Il faut porter nos engins par dessus la glissiere pour atteindre une sorte de garde fou. Largeur 70 cm. Elisabeth ne veut pas rouler dessus mais apres m'avoir vu le faire se lance courageusement. C'est une sorte de pont de 3kms pour atteindre l'ouvrage metallique sur le Danube qui sert a la fois aux voitures et au chemin de fer. Il manque des plaques à la passerelle et nous n'en menons pas large surtout qu'au moment où nous franchissons le pont passe un train de marchandise qui ébranle toute la structure.  

Faisons vite car la marche arrière est impossible. Juste le temps de prendre une photo du Danube à 30 m sous nos pieds

Enfin nous arrivons a Cernavoda (ville ou se trouve la seule centrale nucléaire roumaine)

et apres un nouvel orage abrités sous un porche nous trouvons un hotel confortable

 

81 kms

5 h

 

lundi 27 juin

Après une bonne nuit pour nous remettre de nos émotions, nous partons vers 8 heures pour 

constantza. Le vent est toujours favorable et le trajet se fait rapidement.

Fait notable, le bord de route est ponctué d'une quantité de stèles à la mémoire des nombreuses victimes de la circulation depuis 15 ans.

Nous sommes a 11 heures sous le panneau de Constanta et arrivons à 11 h 30 au bord de la Mer Noire. Les amis roumains nous attendaient avec des drapeaux à l'entrée de la ville mais nous étions déjà passés. Vingt minutes plus tard nous faisons connaissance d'Aurelia, Marius et Christina la petite fille.

Ils vont nous heberger jusqu'à vendredi

 

Ce jour 64 kms

3 heures 

total au compteur 4800 kms

 

Nous aurons traversé 10 pays : la France, la Suisse, l'Allemagne, l'autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie, la Serbie et la Roumanie en 7 semaines et 7 jours 1/2.



10/07/2011
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